Il n’y a pas de secret, transmettre clairement l’information à vos usagers facilite grandement la compréhension. Accéder à une information est aujourd’hui indispensable.
Il s’agit même d’un droit. C’est un enjeu important d’équité et de protection des usagers plus difficilement informés. Accéder à une information permet à l’usager :

  • D’être plus autonome
  • D’accéder aux soins, à l’emploi, à la culture
  • De se déplacer

Il existe aujourd’hui différents publics empêchés de comprendre l’information :

  • Les personnes déficientes intellectuelles ou avec des troubles cognitifs
  • Les personnes « Dys » (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie…)
  • Les personnes étrangères ne parlant pas français (allophones)
  • Les personnes illettrées
  • Les personnes âgées
  • Les enfants en apprentissage de la lecture.

La diffusion d’informations claires et simples contribue à conserver dignité et autonomie pour le plus grand nombre.

Nous voyons deux pages intérieures. Celle de gauche représente les différentes familles d'aliments (céréales, sucres, matières grasses...). La page de droite représente les fruits et légumes de la saison d'hiver (Choux, clémentines, oignons...)

Qu’appelle-t-on langage clair ?

Aussi appelé rédaction claire, le langage clair fait une apparition timide en France depuis quelques années.
Mettre en place le langage clair sur vos supports vous oriente vers une communication plus directe et efficace !

A qui est-il destiné ?

A tous les publics désireux d’accéder rapidement à une information et de la comprendre, et particulièrement profitable aux personnes ayant des difficultés de lecture (déficience visuelle, intellectuelles, troubles DYS, troubles du spectre autistique (TSA)…)

Pour quels secteurs d’activités ?

  • Le secteur public, l’administration
  • La santé
  • Le juridique et les assurances
  • Les collectivités
  • La culture, les musées
  • Le secteur privé
Tous les gestionnaires de contenu, éditeurs, rédacteurs de textes législatifs, techniques ou de courriers administratifs, journalistes, chargés des relations publiques, UX designers, etc. sont concernés par le langage clair.
La question de la simplification administrative est particulièrement attendue de la part des usagers du service public. Beaucoup sont concernés par des difficultés de lecture et tous sont confrontés aux complexités des démarches administratives.

Langage clair, quelles sont les règles ?

  • Ecrire des phrases courtes.
  • Utiliser un vocabulaire simple et courant.
  • Hiérarchiser et segmenter les informations (titres, paragraphes, degrés d’importance).
  • Utiliser une police de caractères claire.
  • Favoriser l’utilisation d’exemples.
  • Eviter les métaphores, abréviations, sigles.
  • Accompagner le texte de visuels.
  • Etre concis.

Deux fiches en FALC expliquant les droits aux usagers du système de santé. Elles sont composées de cases avec texte et illustrations.

Quelles différences entre le langage clair et le Facile A Lire et à Comprendre (FALC) ?

Le langage clair peut être utilisé pour toutes et tous. Le FALC est destiné à un public éloigné de la lecture et / ou ayant des difficultés de compréhension (déficiences intellectuelles ou cognitives, illettrisme, personnes sourdes non-lectrices…)
A la différence du FALC, le français clair n’implique pas la relecture et la validation par des personnes déficientes intellectuelles. La méthode de rédaction du français FALC exige que le texte soit relu et validé par des partenaires ayant un handicap mental.
Cette validation permet de s’assurer que tous les termes et tournures de phrases utilisés sont bien compris de tous et toutes. En l’absence d’ateliers de relecture et de validation, il s’agit de rédaction clair.

 
 

Vers une norme européenne ?

Publiée en juin 2023, la norme ISO 24495 – Langage clair et simple donne les grandes lignes pour la rédaction d’un contenu compréhensible.

 

Au delà d’une meilleure compréhension de l’information, le langage clair facilite la mémorisation de l’information et augmente la vitesse de lecture. Alors, vous vous y mettez quand ?

Sources :
Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail