La route, l’espace public et les voies vertes se partagent.

Le code de la route, les campagnes de sécurité routière, l’opération « la route se partage » et les actions de sensibilisation des associations et acteurs institutionnels sont là pour nous le rappeler.

Rue piétonne avec un panneau orange : "Je descends du vélo"

Des conflits d’usages et des tensions entre usagers

Les tensions et le sentiment d’insécurité sont bien présents pour une bonne part des usagers, notamment les personnes les plus vulnérables (personnes âgées, femmes enceintes, enfants, personnes en situation de handicap…).

Les mobilités évoluent avec une appétence de plus en plus forte pour le vélo, la marche et les engins de déplacements motorisés. Mais l’espace public reste contraint et la cohabitation peut être difficile et anxiogène du fait de la multiplication des conflits d’usages entre vélos, piétons, voitures, deux-roues et trottinettes.

La signalétique : le levier à déployer

Lors de l’élaboration des politiques publiques pour le développement des modes actifs, la signalétique arrive souvent en fin de réflexion.

Nous pouvons rencontrer des situations complexes où la signalétique envoie de mauvais signaux : message contradictoire, illisibilité, confusion…

Par exemple, un panneau « fin de partage de la rue » transmet l’idée que le piéton et le vélo n’ont plus leur place à partir de cette limite.

Deux exemple de signalisation routière utilisée pour les espaces partagés. L'exemple de droite présente un mât sur lequel sont posés 5 panneaux à la verticale.

Souvent sont associées de la signalétique de police, de la signalétique routière, et de la signalétique d’information sur les comportements. Cette multiplication d’informations à l’entrée d’une voie verte, concernée par des conflits d’usages importants entre cyclistes et piétons, apporte de la confusion.

Et pourtant, lorsqu’elle est bien pensée, la signalétique représente un enjeu majeur pour :

  • Orienter
  • Accompagner le changement
  • Faciliter la cohabitation des usagers
  • Limiter les tensions sur l’espace public

Pour cela, elle doit impérativement :

  • Faire passer des messages clairs et lisibles
  • Être implantée à des endroits visibles et logiques
  • Être facile à comprendre, notamment pour les publics en situation de handicap
  • Délimiter clairement les espaces
  • Aider à la compréhension des usages
  • Sensibiliser et informer des règles de partage de l’espace…

A gauche, de la signalétique au sol avec le nom d'une rue en rouge. A droite, de la signalétique directionnelle le long d'un trottoir au bord d'une piste cyclable.

Sources : Signalétique de la Petite Ceinture, paris 15ème / Signalétique directionnelle conçue par Aspect Studio

L’infrastructure, un levier d’action majeur.

L’inadaptation des aménagements et des règles de circulation est une des premières causes de nombreuses difficultés : 

  • Absence d’aménagements cyclables et piétons
  • Faible dimensionnement des espaces 
  • Vitesse de circulation excessive 
  • Obstacles
  • Manque d’entretien

Un coup de peinture sur la route ou le trottoir ne suffit pas. Les plans de mobilités, les plans piétons et vélos ainsi que les nouvelles générations d’aménagements cyclables et piétons offrent des perspectives d’évolutions intéressantes.

La formation et la sensibilisation peuvent également constituer un champ d’action efficace.

Se mettre en posture de comprendre les autres usagers est un gage d’une meilleure cohabitation. La « multimodalité », la pratique de plusieurs modes de déplacements, montre une plus grande disposition à respecter les autres dans l’espace public.

Notre sensibilisation aux règles de circulation est relativement faible. Au mieux, un apprentissage des règles du vélo et de la marche à l’école et le passage du code de la route. C’est maigre et cela remonte parfois à loin alors que les aménagements évoluent rapidement.